CLIMAT :
Les Pouilles est la région la moins pluvieuse d'Italie, mais la neige tombe souvent sur les Murges ; l'été est long et chaud, en automne et en hiver des journées douces s'alternent avec des journées froides.
Climat méditerranéen tempéré sur la côte, les meilleures saisons sont le printemps et l'automne.
HISTOIRE :
De part sa position géographique à l'extrême sud de l'Italie et proche des régions des Balkans, la Puglia a connu très tôt l'immigration de peuples balkaniques.
LA GRANDE GRÈCE : L'immigration de peuples grecs commence au 19e siècle av. J.-C. Elle se poursuit au 16e siècle av. J.-C. par l'invasion des Mycéniens. A la fin du 8e siècle, une population de Sparte et de Laconie fondent les villes de Gallipoli et de Tarente, qui devient vite la ville la plus importante de la Grande Grèce. La cohabitation avec les autochtones ne se fait pas sans heurts.
LES ROMAINS : Les romains envahissent à leur tour la région. La ville de Tarente devient romaine en 272 av. J.-C. En 304, l'annexion de toute la région est achevée. Les autochtones se latinisent et connaissent une très longue période de paix, entrecoupée, il est vrai, d'invasions de germains, goths et byzantins. De 568 à 590, les Lombards chassent les byzantins.
LES SARRASINS : Ce sont les Sarrasins qui s'installent à Tarente et Bari (devenu émirat de 847 à 871). Bari devient florissant. Terre d'accueil et de mélange, il s'y côtoie des communautés romaines, germaines, byzantines et juives. Ainsi que les religions catholique, orthodoxe, israélite et musulmane.
LES NORMANDS : Le normand Robert Guiscard domine à son tour la région, à partir de 1071. Les cités côtières se développent, grâce au commerce avec Venise, Amalfi et l'Orient. Elles deviennent aussi un passage tout indiqué pour les croisades. C'est l'époque de la construction de grandes cathédrales romanes: Bari, Canosa, Siponto, Trani et le sanctuaire de Saint Michel.
LA PÉRIODE SOUABE (1229-1282) : Cette courte période connut l’âge d’or de la Puglia, avec le règne de Frédéric II, qui organisa la région, développa l'économie et favorisa les arts. La prédominance intellectuelle attira de nombreux artistes et savants à la cour de Frédéric II.
UN LONG SOMMEIL : Après un courte domination angevine (1282-1442), puis aragonaise (1442-1587), puis espagnole (1557-1707), l'influence des Puglia vint plutôt de Naples ou de Venise. C'est seulement à Lecce que le baroque trouva un accomplissement spécifique, qui lui valut le nom de baroque "leccese". La cathédrale en est un magnifique exemple.
Bientôt, les classes sociales aisées utilisèrent à leur tour cet art exubérant pour les grands palais de la ville. A partir de la très courte domination autrichienne (1701-1738), puis sous les Bourbons d’Espagne (1738-1860), les villes connaissent un lent mais inexorable déclin.
LA PUGLIA DEVENUE ITALIENNE : En 1860, la Puglia rejoignit la nation italienne, les villes de Bari ou Brindisi sont de grandes métropoles actives.
GÉOGRAPHIE :
Physiquement les Pouilles se divisent en quatre parties :
-" Le Promontoire du Gargano ", appelé " l’Eperon d'Italie ", qui forme le Golfe de Manfredonia;
-" La Plaine du Tavoliere ", la plus grande de l'Italie Péninsulaire ;
- " Les reliefs des Murges et de la Terre de Bari ", qui dans la partie la plus élevée sont formés de pierres blanches qui leur donnent l'appellation de " Pouilles pierreuses ". La Murge la plus célèbre est celle des Trulli, avec de célèbres localités touristiques comme Fasano et Alberobello ;
-"La Plaine de la Péninsule Salentine".
BARI
Entourée de murailles, la vieille ville, le centre historique de Bari est très agréable à parcourir. Sur la piazza Mercantile, le palais du Sedile dei Nobili (1543) et la colonne de la justice ou "colonne infâme", rappellent que le pouvoir appartenait aux nobles de la ville. De nombreux passages en escaliers tortueux relient les ruelles.
La cathédrale di San Sabino, ou Duomo, fut reconstruite à la fin du XIIème siècle, après sa destruction par Guillaume le mauvais. Elle aurait pu paraître austère, mais elle est élégamment festonnée de frises, d'arcs et de corniches, qui lui donnent un aspect harmonieux. Un mélange de styles fait cohabiter monstres et dragons. À l'intérieur, icône byzantine de la Madona Odegitria. Au musée de la cathédrale sont conservés de fabuleux parchemins, comme ce rouleau de 8m de long, reproduisant l'Exultet, la prière pascale. Il date du 11e siècle. Le diacre lisait le texte, face aux fidèles, en déroulant le parchemin, au dos duquel les fidèles regardaient les illustrations.
Basilique San Nicola : La construction de la basilique commença en 1087. Elle était destinée à abriter les reliques de San Nicola. Elle est de style roman, influencée par l'art local des Pouilles. On appelle ce style le roman apulien. Arceaux et fenêtres géminées donnent à sa façade une allure majestueuse. À l'intérieur, les 3 nefs sont assez sobres. Quelques tableaux ornent les absides latérales. Le remarquable trône épiscopal d'Elie, de 1105, reflète l'influence byzantine.
POLIGNANO A MARE
A 35 km au sud de Bari, Polignano a Mare, fondée par les Grecs au IVe siècle avant J.C sous le nom de Neapolis, accroche ses maisons blanches à des falaises dont les soubassements sont rongés par les vagues qui y ont creusé quantité de grottes. Elle a prospéré sous les Romains et a été suffisamment importante pour que l'empereur Trajan y fasse passer sa Via Traiana construite entre 108 et 110 av. J.C. Parmi les vestiges de cette route figurent un pont situé à Lama Monachile, au nord du centre historique. Le centre historique est magnifique et, depuis les balcons surplombant la mer, le panorama est inoubliable.
MONOPOLI
Monopoli, du grec Monos-polis, (ville unique) était un village qui dépendait de Gnatia, port fluvial sur l'Adriatique. Le nom de Monopolis, aurait été inventé lorsque les habitants de Gnatia ont fui vers le nord, leur ville ayant été détruite par Totila, roi des Goths vers 545. Dans les siècles qui suivirent, Monopoli a été gouvernée par les Normands, les Byzantins et les Suèves. En 1484, sous les Vénitiens, Monopoli commença à vivre une période de croissance économique, grâce à sa position stratégique comme relais entre Bari et Brindisi. En 1530, après la domination vénitienne, on tenta de transformer Monopoli en baronnie ou marquisat ; les Monopolitains s'y opposèrent en achetant leur liberté 51 000 ducats d’or. Ville libre sous le gouvernement espagnol, en 1545, Monopoli élargit ses murs d'enceinte. En 1552, l'ancien château de Henri IV et Frédéric II fut agrandi sur l'ordre de Charles Quint. Après la domination espagnole, qui prit fin en 1713 et celle des Autrichiens en 1734, suivirent les Bourbons, qui s'installèrent à Naples. À la fin du Royaume de Naples, en 1860, la ville fut annexée au Royaume d'Italie. A voir : le château Charles V, (XVIème siècle), l’Ospedale Gerosolomitano (1350) fondé par l'Ordre de Malte, la cathédrale (1107), reconstruite au XVIIIème siècle en style baroque, l'église Santa Maria l'Amalfitaine (XVIIème siècle).
ALBEROBELLO
Les trulli Les trulli d’Alberobello font partie des sites inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'UNESCO. Leur nom vient du grec t??????, qui signifie "coupole", et désigne une méthode particulière de construction d'origine préhistorique qui se servait de pierres sèches, provenant des roches calcaires des Murges. Ces impressionnants bâtiments, présents principalement dans la Vallée d'Itria, entre les provinces de Brindisi, Bari et Tarente, sont encore utilisés comme habitations et représentent un exemple, génial et durable, d'architecture spontanée.
Alberobello, est certainement la Capitale des Trulli: son centre historique est entièrement caractérisé par ces particulières constructions pyramidales qui la rendent unique au monde. Selon certains chercheurs la construction des trulli remonterait à la moitié du XIV siècle; effectivement, il était fréquent à l’époque de détruire et rebâtir les constructions détériorées, au lieu de les réparer.
La méthode de construction à sec, sans mortier, aurait été imposée aux paysans pendant le XVème siècle par les Comtes de Conversano, afin d’éviter un édit énoncé par le Règne de Naples qui imposait des tributs à chaque nouvelle implantation urbaine. Les bâtiments ainsi construits, étaient alors identifiés comme constructions précaires, faciles à démolir, et n’étaient donc pas assujettis à cette taxe. La base des trulli est approximativement circulaire: la lourde maçonnerie en chaux, se développe à partir de la roche naturelle sous-jacente. Généralement les trulli sont considérés comme des unités modulaires: les espaces intérieurs sont distribués autour de l'espace central. Le toit se compose d'une coupole composée de couches calcaires horizontales positionnées selon des séries concentriques qui deviennent de plus en plus petites: les «chianche» (positionnées vers l'intérieur) et les plus fines «chiancarelle» (positionnées vers l'extérieur). L’extérieur du toit est souvent décorée avec des symboles ornementaux à caractère ésotérique, spirituel ou propitiatoire. On peut souvent observer, la présence d'une corniche penchant du toit qui servait à la canalisation des eaux pluviales dans des citernes conçues pour cette fonction.
MARTINA FRANCA
Dans une région rurale où les trulli remplacent les châteaux forts dans le cœur des touristes, Martina Franca étale ses palais baroques et rococo avec une grâce étonnante. Un décor qui ravit l’œil, des ruelles en pierre où il fait bon se balader et, partout, cette impression de grandeur, venant d'un passé que l'on devine noble. Centre commercial animé qui produit un vin blanc réputé, Martina Franca est un merveilleux prélude baroque à la visite de Lecce. Les origines de la ville remontent au Xe siècle, époque où les Tarantais, fuyant l'invasion sarrasine, fondèrent un village sur le mont San Martino. Quatre siècles plus tard, Philippe d'Anjou agrandit la ville et lui accorda des franchises (d'où le nom de " Franca " ajouté au nom originel). Elle devint par la suite duché de la famille Caracciolo, de 1506 jusqu'à l'extinction de la lignée en 1827. C'est à cette noble famille que la ville doit une bonne partie de son patrimoine architectural actuel. A voir :
L’église San Domenico : édifiée au XVIIIe siècle, cette église possède une somptueuse façade baroque, et abrite une toile de Domenico Carella, la Madonna del Rosario (1762), ainsi qu'un crucifix de Riccardo Brudaglio.
La basilique Saint-Martin construite entre 1747 et 1767 sur l'emplacement d'une ancienne église romane. On remarquera sa façade baroque avec ses décorations rococo, et un portail orné d'un haut-relief représentant Saint Martin et le pauvre. A l'intérieur, à nef unique, on notera des statues précieuses, de jolies chapelles latérales et, dans le transept gauche, une belle toile du XVIIIe siècle attribuée à Domenico Carella représentant les archanges Raphaël et Tobiolo sur la rive du Tigre.
Le palais ducal fut construit en 1668 par le duc de Martina Petracone Caracciolo sur les ruines du château de Raimondello Orsini, du XIVe siècle. Il fut longtemps considéré comme l’œuvre du fameux Gianlorenzo Bernini mais, selon des études récentes, les plans de l'édifice, approuvés par le maître, auraient été dessinés par Giovanni Andrea Carducci. L'intérieur présente une succession de salles décorées de fresques du XVIIIe siècle. La plus belle salle est probablement celle de l'Arcadia, ornée de fresques de Domenico Carella, représentation allégorique des bienfaits de la nature.
LOCOROTONDO
Bien que située à 8 km seulement d’Alberobello, Locorotondo a choisi de suivre un parcours complètement différent en matière de construction ! Aucun cylindre coiffé d'un cône ici, mais de nombreuses cummerse, étroites maisons de ville rectangulaires avec des toitures pointues à deux pans, évoquant étrangement l'architecture baltique de l'Europe du Nord.
Ces bâtiments angulaires simples qui prédominent dans le centre-ville, dénotent avec la forme de la ville, qui, comme son nom l'indique, est « arrondie », à la fois de façon horizontale (grâce à son plan de rue circulaire) et verticale (elle épouse les contours tout en courbes de la colline sur laquelle elle est érigée). Les anciennes enceintes offrent des vues magnifiques sur les terres agricoles environnantes, des étendues de vignes, d'oliviers et de trulli entrecoupés par des murs en pierres sèches. D’ailleurs Locorotondo est connue comme le « balcon de la Vallée d'Itria ». Une fois passées les deux portes d'origine, on entre dans un dédale de rues qui serpentent paresseusement jusqu'à la piazza centrale. La blancheur des cummerse n'est interrompue que par l'éclair polychrome d'un palais baroque ou par un bac à fleurs aux couleurs vives. L'Église de Saint-Georges du début du XIXème siècle et la belle église romane de la Madonna della Greca méritent le détour, mais les monuments et les églises ne sont pas le principal motif de visite de Locorotondo : son charme repose sur son aspect général plutôt que sur les parties qui la constituent.
CISTERNINO
Comme ses sœurs, Alberobello et Locorotondo, Cisternino se targue de posséder un centre-ville ancien extrêmement charmant qui est resté quasiment intact pendant des siècles. Ses maisons blanchies à la chaux, ses rues étroites et ombragées, ses églises historiques et son élégante piazza centrale s'ouvrent sur une série de panoramas d'où les visiteurs peuvent admirer la campagne environnante avec ses collines, ses purs de pierre et ses trulli coniques au sommet blanc qui percent à travers les champs verdoyants. Les rues de Cisternino abritent quelques bâtiments d'un grand intérêt architectural, y compris la tour normande/souabe du XIIIe siècle au sommet de laquelle trône une statue de Saint Nicolas, l'église Saint-Nicolas du XIVe siècle avec sa façade du XVIIIe et ses fondations du VIe siècle, l'église baroque arrondie de San Cataldo et le Palazzo Amati bordé de tours.
OSTUNI
S'élevant bien au-dessus du vaste plateau recouvert d'oliviers de la Murgia inférieure, Ostuni est depuis toujours un spectacle impressionnant pour ceux qui visitent les Pouilles. De robustes murailles défensives et des groupes de maisons inclinées et blanchies à la chaux, entourent la colline, au sommet de laquelle, surplombant fièrement les terres environnantes, se dresse la magnifique cathédrale gothique. Fondée quelque 600 ans avant Jésus-Christ, l'histoire longue et mouvementée d'Ostuni a vu passer les Romains et les Ostrogoths, les Lombards et les Sarrasins, les Byzantins et les Normands, les Hohenstaufen et les Angevins puis les Aragonais et les Bourbons. Quelques vestiges subsistent de chaque domination, mais la plupart de ceux que vous verrez aujourd'hui, datent des années 1400 aux années 1700. La caractéristique d'Ostuni, et la raison de son épithète La Città Bianca, provient du blanc harmonieux de ses bâtiments. À l'origine, la pratique de la peinture à la chaux permettait à la ville d'éclaircir ses rues sombres et sinueuses, mais au XVIIème siècle, cette habitude devint une question de vie ou de mort et fut utilisée pour limiter les ravages de la peste. En déambulant dans les rues d'aujourd'hui, vous serez charmés par l’aspect médiéval d'Ostuni. Avec ses ruelles étroites, ses petits passages et ses escaliers, il est facile d'y perdre ses repères ! L’apogée de votre visite sera incontestablement lorsque vous atteignez la partie la plus haute de la ville, qui abrite l'imposant palais de l'archevêque et la Cathédrale du XVème siècle avec sa façade ronde et symétrique et sa rosace. Les points de vue d'Ostuni sont eux-mêmes une raison suffisante pour s'y arrêter un moment. Les vues magnifiques abondent sous tous les angles, les meilleurs d'entre elles offrent même des panoramas à 360 degrés sur la campagne environnante et la mer Adriatique.
La côte située près d'Ostuni (à seulement 8 km) possède certaines des plus belles plages des Pouilles. La propreté et la qualité des aménagements sont certifiées par les 5 drapeaux bleus qui ont été remportés ces dernières années.
LECCE
Chef-lieu de la province homonyme et épicentre culturel du Salento, la ville de Lecce dans les Pouilles, est parmi les plus belles villes d’art de l’Italie du Sud. Notamment connue comme "la Florence du Sud", Lecce vous surprendra: ses anciennes origines et les témoignages archéologiques de la domination romaine se combinent avec la richesse et l’exubérance typiques du style baroque du XVIIe siècle des églises et des palais du centre-ville. Le développement architectural, avec les riches décors des façades, a été particulièrement fécond pendant le Royaume de Naples et a eu une telle influence sur la ville qu’a été créé l’expression "barocco leccese" (baroque de Lecce). Un style original, résultant aussi de l’utilisation de la "pietra leccese" une pierre calcaire aux couleurs chaudes et facilement malléable. Les rues du centre de Lecce sont comme un musée en plein air. Il suffit de penser à la splendide place du Dôme, où se trouve le Dôme ou Cathédrale de S.S Maria Assunta (dédiée à l'Assomption de Sainte Marie) - avec une tour campanaire à deux façades, une très sobre l’autre finement décorée - le palais Vescovile, de l' époque Renaissance avec son splendide préau et la palais du Seminario, qui se distingue pour sa façade décorée en style « bugnato » et son caractéristique cloître intérieur.
A peu de distance, la place Sant’Oronzo (Saint-Oronce) qui porte le nom du saint Patron de la ville, héberge d’autres bijoux artistiques et historiques appartenant à de différentes époques.
La place est dominée par l’élégant palais de la Renaissance, Palazzo del Seggio (Palais du Seggio) aussi connu comme le "Sedile", qui héberge aujourd’hui d’importantes expositions. L’église de Santa Maria delle Grazie (Sainte Marie des Grâces) reprend le même style, tandis que le majestueux Amphithéâtre, de forme elliptique et la colonne romaine avec à coté la statue en bronze du saint Patron, constituent des témoignages de la domination romaine. Aux alentours nous retrouvons également l’église de San Giuseppe (Saint- Joseph), avec sa façade baroque et le Château Charles V, un bastion fortifié édifié au XVIe siècle à la demande de l’empereur Charles V, qui inclut une construction antécédente remontant au XII siècle ainsi que des éléments complétés en époques successives, parmi lesquels le fossé. Un temps utilisé dans un but défensif, le Château abrite actuellement de nombreuses expositions d’art et des initiatives culturelles.
La Porta Rudiae (Porte Rudiae), surmontée des statues du saint Patron, de San Domenico (Saint-Dominique) et de Santa Irene (Sainte Irène), et l’église du Rosaire avec sa verticalité accentuée et sa splendide façade, sont de grand impact visuel. La Basilique de Santa Croce, qui présente un harmonieux équilibre entre style baroque et style classique et qui possède des espaces internes magnifiques, a été bâtie au cours du XIVe siècle et sa construction s’ est achevée entre la fin du XVIe et le début du XVII siècle. La façade monumentale, principalement conçue par Francesco Antonio Zimbalo et Cesare Penna est riche de symboles chrétiens et elle est surmonté d’une grande rosace centrale.
Comme de nombreuses villes du sud, le soir Lecce offre de nombreux spectacles et représentations, de la musique au théâtre et la ville s’anime surtout grâce aux jeunes qui fréquentent son Université.
OTRANTO
Le site d'Otrante fut habité vraisemblablement depuis le Paléolithique et certainement au Néolithique. Peuplée de populations messapiennes (populations antiques des Pouilles), la ville devint ensuite une importante ville hellène de la Grande-Grèce avant de tomber aux mains des conquérants romains qui en firent un municipium, c'est-à-dire une ville dotée de droits propres mais liée à Rome. L'importance de son port lui fit assumer le rôle de pont entre Orient et Occident et Otrante devint un centre byzantin puis normand, angevin et aragonais. La cathédrale, construite entre 1080 et 1088 et modifiée par la suite, est le reflet de ces dominations successives. En 1480, une flotte turque de cent navires prit a ville d'assaut et plus de la moitié des habitants furent impitoyablement massacrés. Les Turcs détruisirent en outre le monastère de San Nicola di Casole. Dans ce monastère les moines avaient constitué la plus vaste bibliothèque de l'époque en Occident et avaient institué la première forme de collège de l'Histoire, qui accueillait des « escholiers » de toute l'Europe. Ce fut l'un de ces moines, Pantaléon, qui composa dans la cathédrale, la plus grande mosaïque d'Europe. La ville est aussi connue pour avoir été le duché de Joseph Fouché, ministre de la police de Napoléon Ier. Honneur jugé douteux par les Italiens car Fouché s'était rendu célèbre pendant la Terreur pour sa politique de déchristianisation et pour avoir ordonné à Lyon des exécutions d'opposants à coup de canon, jugeant la guillotine trop lente.
Joyaux des Pouilles, Otrante reste ainsi une destination privilégiée dont les joyaux vont du bourg ancien à la Cathédrale (XIème siècle) abritant un pavement de mosaïque du XIIème siècle représentant l'arbre de la vie, en passant par l'église byzantine de Saint Pierre (IXème siècle) ou par le grand Château de Frédéric II de Souabe (XIIème siècle). Otrante est la ville d'Italie la plus proche de l'Albanie : elle n'est séparée de la ville de Vlora que par le canal d'Otrante, large d'environ 70 kilomètres.
BAIE DELL’ORTE
Au sud immédiat du port d’Otrante on rencontre, encastrée le long de la côte, une magnifique anse du nom de « Baia dell’Orte ». Un petit coin de paradis terrestre dans lequel la nature a mélangé ses plus belles couleurs, réalisant un véritable tableau grandeur nature dans lequel vous aurez le bonheur de pénétrer pour clore votre voyage dans le Salento. La première chose qui vous frappera sera le vert luxuriant et éclatant de la pinède et de la végétation typique du maquis méditerranéen, avec ses parfums caractéristiques, puis, ce sera la couleur rouge de la terre, riche en bauxite avant d’avoir le souffle coupé face aux reflets bleus et cristallins de la mer. Dans cette zone vous rencontrerez la fameuse « Cava di Bauxite » une carrière d’extraction de la bauxite, aujourd’hui abandonnée, et qui présente un petit lac qui s’est formé à l’intérieur. A proximité, vous découvrirez ; émergeant au sommet d’une falaise le phare de la « Punta Palascia d’où l’on jouit d’un panorama unique.
ADRESSES UTILES :
Office National du Tourisme Italien (ENIT) :
23, rue de la Paix 75002 PARIS
Tel : 01 42 66 66 68 Fax : 01 47 42 19 74
Email : enit.parigi@wanadoo.fr,
Sites : http://www.enit.it
BIBLIOGRAPHIE :
- « Italie du Sud» - Guide Vert - Edition Michelin
- « Italie du Sud » - GeoGuide - Guides Gallimard
- « Italie du Sud » - Guide du routard
Circuit dans les pouilles 5mai
Excellent séjour. Excellent guide ,sympathique ,dévoué et intéressant.on est ravis.
Toutefois : l hôtel Adria à Bari n’a pas de clim fonctionnelle, très bruyant à cause des trains qui passent sous la fenêtre
-La 1ere rando le long de la côte n’est pas jolie du tout ,on ne voit pas la côte et ce n’est pas joli.
-pour une rando » 1 chaussure » ,le rythme de marche est soutenu,il ne faut pas marquer dans le descriptif , » accessible à tout le monde » ,( nous ça nous allait ) .
– lorsque l’apéritif est payant , le guide devrait le signaler avant ,et pas dire » il y a l apéritif à 19h ,venez … » ce n’est pas très grave mais pas normal .
– très gênes par les changements successifs d’horaire d’avion de derniere minute
.on à du attendre 5h à Munich au retour .cest tres long !!!!
Note: 4 / 5