LE PAYS
Karukéra, l'île aux belles eaux...
La Guadeloupe, appelez-la aussi "Karukéra", cela signifie à juste titre "l'île aux
belles eaux", nom que lui avaient donné les Indiens Arawak, premiers
habitants de Guadeloupe. Localisée dans l'hémisphère nord à 16° de latitude
nord et 61° de longitude ouest, entre la mer des Antilles et l'océan Atlantique,
la Guadeloupe est un archipel aux diverses facettes.
La plus grande des Petites Antilles (1 780 km2) est composée de sept îles,
dont les deux principales, la Grande-Terre et la Basse-Terre sont accolées en
forme de papillon.
Les trois autres îles sont les Saintes, la Désirade et "l'île aux 110 moulins",
Marie-Galante.
Au centre (nord) et au sud de l'île, écrin de verdure et de vie, le Parc National
de la Guadeloupe constitue un sanctuaire magnifique de 17 300 ha (soit 10%
du territoire) qui abrite une des plus belles forêts des Petites Antilles.
Une flore exubérante s'y développe : plus de 300 espèces d'arbres et
d'arbustes, 270 espèces de fougères, près de 100 espèces d'orchidées et un
enchevêtrement de lianes agrippées aux arbres.
La faune est peu inquiétante, essentiellement limitée au "racoon", ancien
emblème du parc, petit raton laveur très sympathique, et à une foule
d'oiseaux dont les étonnants colibris et l'unique pic sédentaire des Petites
Antilles : le pic noir de Guadeloupe.
C'est dans ce cadre que se dérouleront les randonnées découvertes. Basés sur
la Basse-Terre et la Grande Terre, nos terrains d'exploration se feront aussi
sur toute la Guadeloupe et sur l'île des Saintes.
Une ou deux semaines de découverte d'une nature, d'un peuple avec sa
culture, ses traditions, son histoire, ses aspirations...
RÉGIONS VISITÉES
Basse-Terre (en créole Bastè) est une commune française, située dans le
département de la Guadeloupe.
La ville de Basse-Terre située sur la côte sous-le-vent de l'île est le chef-lieu
de la Guadeloupe.
Principal centre administratif de l'île, Basse-Terre abrite la préfecture, le
conseil régional, le conseil général, le diocèse, le palais de justice et la cour
d'appel de l'archipel. Les habitants de Basse-Terre sont appelés les Basse-
Terriens et les Basse-Terriennes.
Basse-Terre est classée Ville d'Art et d'Histoire depuis 1995.
Dominée par l'imposante silhouette de la Soufrière (1467 m), la majeure
partie de Basse-Terre est couverte en son centre par une magnifique forêt
tropicale de 17000 ha, classée Parc National depuis 1989 ( Parc National de
Guadeloupe).
Riche d'une nature d'une exceptionnelle beauté, le Parc comprend de
nombreux itinéraires de randonnées balisés, d'intensité variable. La forêt y
déploie une flore exubérante, une végétation luxuriante avec plus de 3000
espèces d'arbres, abritant une faune riche de mille et une espèces d'oiseaux,
de quelques animaux surprenants tels que le raton laveur, le racoon emblème
du Parc National.
La Basse Terre offre à des visiteurs moins nombreux une multitude de sites
naturels d'une étonnante richesse: de la forêt tropicale et ses cascades et
rivières jusqu'aux îlets et à la mangrove en passant par les pentes de la
Soufrière.
C'est le long du littoral que sont donc réparties la plupart des communes, sur
les côtes atlantique et caraïbe.
Côté Atlantique, au vent (l'alizé), l'air est plus humide et les paysages plus
verts.
Les massifs montagneux accrochent les nuages qui ne laissent que peu d'eau
à la côte sous le vent, au climat plus sec.
Les deux principaux cours d'eau de l'île sont la Grande-Rivière à Goyaves et la
Lézarde.
Grande-Terre, surnommée la « petite Bretagne des Antilles », est une île de
France qui constitue l'aile Est du « papillon » que forme l'île de la Guadeloupe,
l'aile Ouest étant Basse-Terre.
Elle est l'île la plus peuplée du département.
La Grande-Terre bénéficie d'un micro-climat beaucoup plus sec qu'en Basse-
Terre.
La végétation est beaucoup moins dense et plus rase, le relief quant à lui est
moins accidenté.
Son littoral est composé de côtes rocheuses mais aussi de plages de sable
blanc protégées par les lagons.
L'intérieur de l'île est composée de mornes verdoyants.
La Grande-Terre est un plateau calcaire parfaitement adapté à la culture de la
canne à sucre, qui couvre la majeure partie de l'île.
La Grande-Terre est faiblement vallonnée. Ses sommets les plus élevés sont :
Belle-Place 177 mètres, Deshauteurs 106 mètres, Cambourg 103 mètres, tous
situés dans la partie Sud de la Grande-Terre appelée "les Grands Fonds"
puisque les vallées qui contournent ces "mornes" (vallons) sont situés endessous
du niveau de la mer.
Au Nord les plaines aboutissent sur d'imposantes falaises qui se jettent dans
l'Atlantique, offrant des paysages semblables aux côtes bretonnes.
Le Sud et l'Ouest sont formés par la plaine argileuse des Abymes qui débouche
sur la Basse-Terre par une zone marécageuse recouverte d'une végétation
tropicale appelée "mangrove".
Les îles des Saintes (en créole : Lésent ) sont un archipel d'îlots volcaniques
des Antilles françaises dans la mer des Caraïbes. Ces îles tropicales se situent
au sud de la Guadeloupe, à l'ouest de Marie-Galante et au nord de la
Dominique, au coeur de l'arc interne des Petites Antilles. Parmi ces neuf îlots,
deux seulement, Terre-de-Haut et Terre-de-Bas, sont peuplés principalement
de descendants de colons venus de l'ouest de la France. Leurs 2 8621
habitants prennent le gentilé de « Saintois »
CLIMAT
La Guadeloupe est sous l'influence d'un climat tropicale maritime.
La température de l'air se situe entre 25 et 30 °C en moyenne tout au long de
l'année, avec une humidité de 65%. L'air est rafraîchi par les vents alizés d'est
dominants.
Toute l'année, le soleil se lève entre 5h et 6h et se couche entre 18h et 19h.
Beaucoup de soleil, de la pluie aussi, du vent, des crépuscules tièdes et des
nuits suaves... : il fait bon vivre aux Antilles.
Si la tradition antillaise a retenu le chapeau de paille, c'est que le soleil cogne
dur. Ça tombe bien, la mer est tiède : elle peut dépasser 29 °C de juillet à
octobre et ne descend pas au-dessous de 24 °C durant la saison sèche que ce
soit au bord de la mer des Caraïbes ou de l'océan Atlantique.
L'eau des rivières oscille entre 18 et 26 °C Pourtant, la fraîcheur existe aussi
en montagne.
En gravissant la Soufrière, vous découvrirez plusieurs étages climatiques,
chacun avec ses fruits et sa végétation.
Les pluies sont plus abondantes dans les îles au relief accentué : il peut
tomber à certains endroits plus de 8 m d'eau par an, et même 12 m sur les
sommets de la Côte sous le Vent.
A titre comparatif, il tombe en moyenne 0,8 d'eau mètre par an en France.
L'île connaît deux saisons : de décembre à mai, la saison sèche, appelée le
"carême", est la saison la plus agréable, la plus chaude avec une période
sèche prononcée de mars à mai ; c'est la haute saison.
Pendant nos vacances d'été, de juillet à octobre, en revanche, c'est la saison
humide : "l'hivernage", juin et octobre étant des mois de transition qui
peuvent être agréables. L'air (30 °C) est lourd, voire étouffant lorsque les
alizés - les "rois des Antilles" -, heureusement fréquents, ne rafraîchissent pas
l'atmosphère, et les après-midi pluvieux. Août et septembre sont les mois
préférés des cyclones, mais leurs dates ne sont cependant pas fournies par le
syndicat d'initiative.
PROBLÈMES ENVIRONNEMENTAUX
Produisant environ 250.000 tonnes de déchets ménagers par an, le
département compte 13 décharges sauvages, pour seulement 3 autorisées,
dont 2 arrivent à saturation. La population dénonce des problèmes sanitaires
et environnementaux générés par ces décharges.
L'archipel était entièrement recouvert de forêt avant l'arrivée des européens
au XIe siècle. Cette arrivée s'est accompagnée d'invasions biologique et de
défrichements qui ont eu un impact sévère sur la biodiversité.
De nombreuses espèces ont disparu de l'île telles que le Ara des Antilles,
l'Amazone de la Guadeloupe, la Perrique de la Guadeloupe, le rat
mondoungue, le lamantin des Caraïbes, le phoque moine des Caraïbes,
l'agouti doré, l'améive de Guadeloupe, le boa constricteur ou encore le
crapaud de la Dominique.
Les milieux naturels de Guadeloupe souffrent des prélèvements (chasse et
pêche en particulier), du recul de la forêt, de l'urbanisation, d'une
périurbanisation accélérée ces dernières décennies, ainsi que du fait du
développement des cultures, en particulier, celles, intensives, (de banane et
canne à sucre surtout) qui ont atteint leur apogée dans les années 1955-75
après avoir longtemps coexisté avec des modes plus extensifs (exploitation en
colonat, parcs pour l'élevage), tous ces modes d'exploitation ayant restreint
l'importance de la forêt tropicale et l'ayant même fait disparaître à faibles
altitudes.
Les cultures de la banane et de la canne à sucre ont marqué les paysages non
montagneux et sont sources de pollutions sensibles.
REPÈRES ÉCONOMIQUES
SALAIRES COMPARATIFS
Un ouvrier qualifié gagne en moyenne 1735 euros net/mois en 2014.
PRINCIPALES ACTIVITÉS DU PAYS
L'agriculture est le principal secteur de l'économie guadeloupéenne hérité de
l'histoire de l'île au XVIIIe siècle et XIXe siècle avec le développement des
habitations agricoles coloniales.
La majeure partie de la surface agricole (environ 50 000 ha) est consacrée aux
cultures dites d'exportation que sont la canne à sucre, les bananes, les
melons, les avocats, les ananas, les corossols, les ignames, les oranges, les
citrons, les aubergines, les caramboles ou les pamplemousses : toute la
richesse des jardins créoles se retrouve sur les étals en bord de route.
Secteur secondaire : Avec un tissu industriel fort réduit, l'essentiel de l'activité
réside dans la transformation des produits agricoles (rhum de Guadeloupe,
sucre, eaux Matouba ou Capès) et de produits d'importation (ciment, farine).
Secteur tertiaire : Il est divisé principalement en deux branches : le secteur
public qui regroupe les fonctionnaires (près de 25 % des actifs) et le tourisme.
Le tourisme est très fortement dopé par les politiques françaises (politique
fiscale sur l'investissement outre mer, déréglementation du trafic aérien).
Toutefois, ce secteur est fortement mis à mal de nos jours par les très faibles
coûts des autres destinations antillaises (Cuba, République dominicaine).
REPÈRES CULTURELS
POINTS D'HISTOIRE
Christophe Colomb découvrit la Guadeloupe en 1493 lors de son deuxième
voyage. Il la nomma "Santa-Maria de Guadalupe de Estremadura" en
hommage au célèbre monastère espagnol en Estrémadure. Par la suite, le
nom fut raccourci et prit sa forme actuelle.
L'île était alors peuplée par les Caraïbes, peuple amérindien installé sur l'île
depuis le XIVème siècle.
Au XVIème siècle, les expéditions espagnoles, conduites par Juna Ponce de
León, puis Antonion Serrano furent repoussées par les indigènes, mais l'île
servait d'escale aux bateaux européens pour le ravitaillement en eau potable
et en bois.
En 1635, mandatés par la Compagnie des Îles de l'Amérique, deux Français
d'origine normande, Liénard de l'Olive et Jean Duplessis d'Ossonville, s'y
installèrent avec quelques centaines de colons qui y introduisirent la culture de
la canne à sucre (1644).
Les débuts de la colonisation furent difficiles. Divisés par des querelles
internes, affaiblis par la famine et la fièvre jaune (1637), les colons menèrent
une guerre sans merci contre les indigènes, afin de s'emparer de leurs terres.
En 1660, un traité de paix signé entre Français, Anglais et Caraïbes, attribuait
à ces derniers la Dominique et Saint-Vincent. La Guadeloupe, passée à la
Compagnie des Indes Occidentales en 1666, devint possession de la Couronne
en 1674.
L'essentiel de la main d'oeuvre nécessaire à la mise en valeur des terres fut
fourni par des esclaves originaires d'Afrique. La traite des Noirs, entreprise dès
les débuts de la colonisation, s'organisa et se développa au cours de la
seconde moitié du XVIIème siècle.
En 1656, l'île comptait environ 3 000 esclaves pour une population de 15 000
personnes. La Guadeloupe était administrée par un gouverneur qui releva, à
partir de 1669, du gouverneur de Fort de France (Martinique).
Occupée en 1759 par les Britanniques pendant la guerre de Sept Ans
(1759-1763), la Guadeloupe fut rendue à la France par le traité de Paris
(1763), avec la Martinique, dont elle fut détachée administrativement.
Après l'abolition de l'esclavage par la Convention (décret du 16 Pluviôse an II,
4 février 1794), les Britanniques, profitant du désordre causé par une révolte
d'esclaves et du ralliement de certains planteurs qui refusaient la République,
occupèrent à nouveau l'île (avril 1794).
Le Conventionnel Victor Hugues, qui avait été nommé commissaire civil par le
Comité de Salut public et doté des pleins pouvoirs, arriva en Guadeloupe en
juin, à la tête d'une flotte et de 1150 hommes. Il promulgua le décret du 16
Pluviôse, chassa les Anglais hors de l'île (décembre 1794) et établit le régime
de la Terreur (1794-1798).
Le Consulat rétablit l'esclavage et écrasa les protestataires (1802).
La Grande-Bretagne, qui occupa l'île à la fin de l'Empire, la restitua à la France
en 1816.
La Révolution de 1848 abolit définitivement l'esclavage (27 avril 1848), ce qui
ruina momentanément la production de sucre.
Des troubles éclatèrent dès 1850 (puis de nouveau en 1895, en 1899, en
1924, et encore en 1967).
Faute de main d'oeuvre africaine, les planteurs firent appel, dès 1854, à des
Indiens (en provenance des Indes).
En trente ans, ils furent 42 000 à venir travailler sur l'île. 20 000 d'entre eux
moururent à la tâche, 8 000 retournèrent aux Indes.
À la fin du XIXème siècle, Chinois, Libanais et Syriens, majoritairement
commerçants, vinrent compléter cette mosaïque de population.
Sous la 3ème République, la Guadeloupe et la Martinique se virent attribuer
une représentation à l'Assemblée Nationale, et, en 1876, la France acheta
Saint-Barthélemy à la Suède, qui possédait cette île depuis 1784.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, les Antilles restèrent aux mains du
gouverneur de Vichy, et la Guadeloupe fut administrée par le gouverneur
Sorin jusqu'au 15 novembre 1942.
Le 15 juillet 1943, elle se ralliait au Comité français de libération nationale.
En 1946, la Guadeloupe devint un département d'outre-mer, auquel la
décentralisation de 1982 octroya le statut de Région.
PEUPLES, ETHNIES ET LANGUES
La Guadeloupe compte environ 430 000 habitants pour une densité moyenne
de 252 habitants au km2.
La population se répartit en 77% de mulâtres (métis né d'un Blanc et d'une
Noire ou d'une Noire et d'un Blanc), 10% de Noirs (descendants des esclaves
africains), 10% de métis (Blancs et Asiatiques), 2% de Blancs (parmi lesquels
les "Békés", héritiers de l'aristocratie coloniale ; les "Blancs Créoles", nés aux
Antilles, généralement fils de fonctionnaire ou de commerçant métropolitain ;
les "Blancs-Matignons", descendants des petits colons vivant dans les Grands
Fonds, collines reculées de la Guadeloupe); les "Métros" ou "Blancs-France",
nés en métropole ; autres: 1%.
Le catholicisme est majoritaire (86%). Le rythme d'augmentation de la
population en Guadeloupe se ralentit. Entre 1990 et 1999, le nombre
d'habitants est passé de 387 000 à 422 500, soit une progression annuelle
(1,5%) plus faible que celle des années 1980 (2%).
Le taux de fécondité a également diminué (16,7 pour mille) mais reste élevé
en comparaison de celui de la métropole (12,5 pour mille).
Par ailleurs, en raison des difficultés économiques qu'elle traverse, la
Guadeloupe connaît une forte émigration vers la métropole : entre 1990 et
1999, le solde migratoire est de - 8 500 personnes.
La Guadeloupe étant un département français, le français en est la langue
officielle.
Les représentants des plus vieilles générations ne parlent pas toujours
couramment le français, mais le créole guadeloupéen.
Le créole guadeloupéen est considéré comme une langue régionale, langue
ancienne née d'un métissage de français, d'anglais et de langues africaines et
de certains mots amérindiens.
RELIGIONS
Forts d'une croyance héritée de leurs ancêtres africains, les Guadeloupéens
croient en l'existence d'une âme et /ou d'un esprit divin à l'intérieur de
certaines espèces animales (crapauds cadenassés, anolis marrés, etc.). Les
marabouts et les sorciers y sont souvent consultés pour des conseils, des
soins, etc.
À l'arrivée des premiers colons sur l'île, le catholicisme a fait son apparition
dans la culture locale. Teintée de superstitions, cette religion s'est facilement
intégrée à leurs croyances animistes.
Petit à petit, des missionnaires de différentes confessions (adventistes,
témoins de Jéhovah, baptistes, méthodistes, luthériens, etc.) ont débarqué sur
l'île.
Aujourd'hui, on trouve beaucoup de petites églises un peu partout, même
dans les villages les plus reculés. Enfin, l'hindouisme est aussi présent sur l'île.
On y célèbre encore le Bon Dieu Cooli quatre jours durant avec des sacrifices
de mouton ou de coq et des danses.
ART
La Guadeloupe, contrairement aux idées reçues est assez riche sur le plan
culturel et historique.
Vous pourrez parfaire votre culture en visitant de nombreux musées et en
découvrant l'histoire du Café.
La Guadeloupe connaît une vie culturelle très active, riche d'une forte tradition
populaire, d'une grande vitalité musicale, artistique et littéraire.
Elle possède aussi une architecture riche et diversifiée que ce soit autour des
places fortes, des habitations sucrières, bananières ou caféières, des maisons
coloniales ou les centres-bourgs.
Si la nouvelle Créolité est encore à ses débuts, les Antillais se retrouvent
encore dans un ensemble de pratiques qui les soude.
Ainsi en Guadeloupe, c'est à travers le folklore, le langage, la gastronomie, les
danses et la musique, l'habillement et les croyances que la population puise
ses référents d'identité culturelle.
CUISINE / NOURRITURE
Le mariage des saveurs et du savoir-faire a donné une cuisine originale, et les
produits locaux - poisson, langouste, ouassou et légumes - bien travaillés sont
excellents.
Vous connaissez déjà le boudin créole, les accras (beignets de morue aux fines
herbes ou beignets de légumes), les crabes farcis, en particulier les crabes
blancs de terre (nourris quinze jours de mangues et de bananes ou de noix de
coco et de piment si l'on souhaite qu'ils soient naturellement épicés) et le
colombo de poulet (curry de poulet en provenance d'Inde).
Voici le délicieux calalou (purée de légumes) originaire du Dahomey, le féroce
(purée d'avocat à la morue hachée avec de la farine de manioc, le tout
"férocement" pimenté), et le bébélé, une spécialité de Marie-Galante, plat
d'origine africaine consistant en une sorte de soupe épaisse avec, entre
autres, du fruit à pain, des tripes, des légumes-pays comme l'igname et le
malanga et des bananes-figues dites poyos. Copieux et original !
De la mer, on découvrira entre autres : le vivanneau, excellent poisson rouge,
tant en court-bouillon ou en blaff (macéré au citron vert puis juste saisi au
court-bouillon) qu'en grillade ; le thazar (qui ressemble au thon en moins sec),
le marlin ou le requin se mangent plus volontiers en darnes grillées, steaks
bien saisis qui leur apportent de la saveur ou encore fumés ; la langouste ; le
chatrou (poulpe), souvent préparé en fricassée ; les palourdes, délicieuses en
gratin ou salade.
Enfin, n'oublions pas le ouassou, qui ne vient pas de la mer mais qui est une
grosse crevette d'eau douce ("roi des sources") au goût assez particulier. Lui
aussi se fait rare dans les eaux guadeloupéennes.
N'oublions pas non plus le matété, plat traditionnel de la Pentecôte hérité des
Espagnols (un équivalent antillais de la paella, des crabes de terre
accompagnés de riz).
Les épices : petit florilège mâtiné de saveurs raffinées : l'anis étoilé ou
badiane: puissamment parfumé, l'anis étoilé aromatise surtout les
préparations de poisson ; la cannelle : trop souvent cantonnée aux
préparations sucrées (tartes, compotes, confitures), la cannelle embaume de
façon discrète les recettes de porc ou de canard en sauce, le civet, le couscous
ou la soupe de moules ; les clous de girofle ; le colombo : c'est un mélange
d'épices broyées en poudre à base de coriandre, de cumin, de curcuma (qui lui
donne sa couleur), de fenugrec, de piment et de gingembre, mais qui connaît
de multiples variations ; la coriandre : c'est elle qui, avec le genièvre, donne
son goût au gin ; le fenugrec : présenté sous forme de graines écrasées, le
fenugrec libère un parfum amer qui se mêle aussi bien aux courts-bouillons
qu'aux soupes de poissons ; la noix de muscade : c'est en fait une amande,
issue d'une bogue fibreuse ressemblant à un abricot.
A utiliser pour relever omelettes, purées, sangrias, punchs, béchamel... ; le
quatre-épices : combinaison naturelle qui réunit les arômes du clou de
girofle, de la cannelle, du poivre et de la muscade ; le safran : l'épice la plus
chère du monde ! Heureusement, il en faut peu pour aromatiser la
bouillabaisse, la paella, le riz, le poulet et les plats de poisson.
Fruits et légumes : le marché antillais offre près de 75 variétés de fruits et
légumes qui s'y étalent en permanence.
Petits trucs pour apprendre à en reconnaître quelques-uns uns :
Les gombos : couleur verte, aspect de piment, en plus gros ;
L'igname : tiges grimpantes dont on fait bouillir les racines. On la sert en
purée ou en pain ;
La canne : sucer la pulpe comme un bâton de réglisse. On trouve aussi sur les
bords de route des étals où l'on propose du jus de canne ;
Le giraumon : courge locale. Léger goût de potiron. Excellente en purée.
Existe aussi en métropole ;
La carambole : joli petit fruit jaune à la forme curieuse (cinq côtes saillantes,
quand on la coupe en largeur on obtient des étoiles à cinq branches). Un bon
goût de pomme verte, un peu acidulé quand elle est bien mûre ;
Le corossol : une panse verte hérissée d'épines. On dit qu'il préserve de la
grippe et même des coups de soleil (en en glissant quelques feuilles sous son
chapeau) ;
Le fruit de la passion ou maracuja : fruit jaune de la passiflore, rond et lisse,
qui renferme des délices ; et aussi : papayes (vertes, coupées en lamelles pour la salade ou en gratin),
oranges (décevantes), litchis, citrons verts, pamplemousses (les chadecs),
fruits à pain, choux-pays, mangues (riches en vitamines et pauvres en sucre),
pommes-cannelle, sapotilles (à goût de caramel, en salades de fruits ou en
glace), ananas, noix de coco, etc.
On ne se lasse pas des jus de fruits frais (canne, goyave, coco, prune de
Cythère...), souvent pressés par des marchands ambulants, ni des
extraordinaires punchs aux fruits (sapotille, carambole...) qu'on laisse macérer
plusieurs années. Et n'oubliez pas les sorbets-coco, vendus et préparés par
des marchands ambulants.
Les fruits tropicaux peuvent aussi se déguster par le biais des confitures,
délicieusement sucrées et parfumées : maracuja (fruit de la passion), goyave,
mangue, papaye, coco, banane...
Boissons : on a parfois l'impression que les îles ne vivent que par le rhum. Et
que pour lui. L'Antillais commence par un ti-punch. Il enchaîne sur un ti-5%
(une demi-mesure) ou un CRS (citron-rhum-sucre).
En tout, c'est 65% du rhum produit qui est ainsi bu sur place.
Depuis la victoire de la betterave sur le sucre roux, le rhum reste le seul
débouché pour l'océan de canne hérité des temps bénis de la monoculture. Le
rhum est un alcool auquel il faut s'habituer. Après tout, les purs Antillais,
après une vie de pratique, en boivent une gorgée chaque matin à jeun.
Ils appellent cela le "décollage" et c'est, disent-ils, très bon pour le sang.
Et puis, bien sûr, les Antilles nous régalent de jus de fruits succulents et bon
marché : corossol, mangue, maracuja, etc.
UN COMPORTEMENT RESPONSABLE
US ET COUTUMES
D'origine religieuse, le carnaval devait permettre aux chrétiens de faire la fête
et de manger de la viande une dernière fois avant d'entamer les quarante
jours de carême synonyme de privations.
La coutume du carnaval aux Antilles, fut introduite par les Français catholiques
qui voulaient faire la fête avant les restrictions qu'ils s'imposaient pour le
carême.
Très vite les Antillais marquèrent de leur empreinte ces festivités en créant
des déguisements originaux et des masques rappelant leurs origines africaines
et en noyant le tout dans les rythmes du tambour.
Tradition héritée des premiers colons espagnols, les combats de coqs se
déroulent dans les pitts, des arènes rustiques surplombées de gradins, et
rassemblent un grand nombre d'amateurs et quelques touristes attirés par la
curiosité.
Les guadeloupéens ont pour habitude de se dire bonjour, leur éducation
orientée sur le respect de l'autre font de ce passage, de cette politesse, un
acte obligatoire et dont les écarts sont durement sanctionnés par les mères
dés le plus jeune age.
SAVOIR VIVRE (DONT PRISE PHOTOS)
Photographier (ou filmer), oui mais ...
Avec leur consentement lorsqu'il s'agit de personnes. Lorsque vous
photographiez les gens, faîtes-le avec parcimonie et respect ; essayez de vous
mettre leur place : de quelle manière accepteriez-vous que l'on vous
photographie, comment n'aimeriez-vous pas qu'on le fasse ? Vous pouvez
photographier les paysages sans limites !
POURBOIRES
Ils dépendent de votre appréciation en fonction de la prestation reçue. Ils ne
sont ni plus ni moins obligatoires qu'en France.
SOUVENIRS
De jolies poupées de feuilles de bananiers, en costumes traditionnels très
colorés, larges chapeaux et grandes jupes bouillonnantes. Héritier d'une
longue tradition, l'artisanat local crée des objets variés vendus un peu partout.
La plupart de ces articles de souvenirs sont des vêtements en madras, des
serviettes de bains imprimées, des tee-shirts, des sets de table, des bijoux en
coquillages, et les fameux chapeaux « bakoua ». Egalement, des aquarelles,
des plats en bambou, des sacs calebasse. On peut se laisser tenter aussi par
quelques friandises (fruits confits). Les amateurs d'art pourront également
visiter des galeries.
DÉCHETS
La nature dans les montagnes est aussi fragile que celle de nos campagnes,
elle n'est pas faite pour digérer les déchets.
Vous veillerez à détruire ou emporter vos déchets : papiers, sacs plastiques,
élastoplast, emballages... pour les déposer dans les endroits prévus pour.
Les piles usagées sont redoutables pour l'environnement (mercure) si elles
sont jetées ou brûlées et ce ne sont pas des jouets inoffensifs entre les mains
des enfants qui les récupèrent ; elles trouveront facilement une petite place
dans votre bagage de retour pour la France.
Privilégiez l'usage des piles sans mercure ou des batteries rechargeables.
N'oubliez pas d'enterrer ou de recouvrir de pierres les papiers hygiéniques et
les " kleenex ", les petites feuilles roses ou blanches éparses volent au vent et
balisent les sentiers, ou prévoyez un briquet et brûlez vos papiers.
Petit conseil avant votre départ : réduisez les conditionnements à leur strict
minimum.
En bref, " ne laissez rien que l'empreinte de vos pieds ".
Temps estimé pour la dégradation de quelques déchets, en conditions
atmosphériques « normales ».
• Mouchoir papier : 3 mois
• Bouteille plastique : 10 à 1000 ans
• Mégot de cigarette : 1 à 2 ans
• Canette aluminium : 100 à 400 ans
• Peau d'orange : 1 à 2 ans
• Carte téléphone : 1000 ans
• Chewing-gum : 5 ans
• Verre : 4000 ans
La nature est fragile... et le randonneur se doit d'être l'un de ses
gardiens.
CHARITÉ ET MAIN TENDUE
À vous de juger sur place de l'attitude que vous souhaitez adopter par rapport
« aux mains tendues » ; gardez simplement à l'esprit que l'un des effets
pervers en cédant à cette demande, c'est parfois de pérenniser cette pratique.
Si vous donnez, donnez parcimonieusement.
TOURISME SEXUEL
Le tourisme sexuel est un crime grave, quelque soit le lieu de destination. De
nouvelles lois permettent désormais de poursuivre et juger dans leurs pays
d'origine ceux qui se rendent coupables d'abus sexuels même si ceux-ci ont eu
lieu à l'étranger. Dans notre démarche de tourisme responsable, nous vous
demandons de dénoncer tout comportement douteux auprès de votre guide ou
des autorités compétentes.
LEXIQUE
Quelques mots de Créole :
• Bonjou : Bonjour
• Bonswa : Bonsoir
• Ba mwen... : Donne-moi...
• Doudou : Chéri
• Sa ou fé ? : Comment ça va ?
• Sa ka maché : Ça va.
• Si ou plé : Je vous en prie
• Ka ki là ? : Qui est là ?
• Ka sa yé ? : Qu'est-ce que c'est ?
BIBLIOGRAPHIE
• Les Encyclopédies du Voyage : "Guadeloupe" - Ed Gallimard
• Le Guide du routard : "Guadeloupe - Saint-Martin - Saint-Barth" - Ed
Hachette
• Guide : "Guadeloupe - Dominique" - Ed Lonely-Planet
• Le Guide Vert : "Guadeloupe - Martinique" - Ed Michelin
• GEOGuide : "Guadeloupe" - Ed Gallimard
• Guide Bleu Evasion : "Guadeloupe" - Ed Hachette
• Country Guide : "Guadeloupe" - Ed Petit Futé.
CARTOGRAPHIE
Carte IGN au 1/100 000ème N° 84003 "Guadeloupe".
ADRESSES UTILES
Comité du Tourisme des îles de Guadeloupe
5 square de la Banque - BP 555 97166 Pointe-à-Pitre
Tel : 05 90 82 09 30 Fax : 05 90 83 89 22 Internet :
www.lesilesdeguadeloupe.com
Parc national de la Guadeloupe
Habitation Beausoleil, Monteran 97120 Saint-Claude
Tel : 05 90 80 86 00 Fax : 05 90 80 05 46 Internet : www.guadeloupeparcnational.
com
SOURCES
Wikipédia, office du tourisme des Antilles