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Carnet de voyage : Sur les chemins de Saint-Jacques de Compostelle

Le voyage de Raph sur les chemins de Stevenson

Chers abonnés à la newsletter, ce mois-ci, nous vous proposons un nouveau témoignage d’un randonneur sur nos sentiers de randonnée… et pas n’importe quel randonneur puisqu’il s’agit de Raph, notre spécialiste de la randonnée en liberté chez Sud Randos. Elle partage avec nous son expérience sur les chemins de Stevenson, qu’elle a pu parcourir en toute saison. Mais avant…

… Par où commencer

Par Raphaëlle, le 09/10/24

Lorsque je me suis lancée sur le Chemin de Stevenson, la première question qui m’est venu à l’esprit était : par où commencer ? Ce chemin est un véritable voyage dans le temps et la nature, mais il est aussi riche en options. J’ai d’abord pris le temps d’étudier les différentes étapes, de comprendre les territoires que je traverserais, et surtout, de décider quel type d’expérience je recherchais. Plutôt que de me lancer tête baissée, j’ai choisi de marcher en me laissant porter par le rythme du chemin, sans précipitation.

L’important, c’était d’accepter que chaque étape a son lot de surprises. Il ne s’agit pas seulement de la distance parcourue, mais de ce qu’on découvre à chaque pas : des paysages à couper le souffle, des rencontres enrichissantes, et cette sensation de liberté que l’on retrouve rarement ailleurs.

Ces hébergements ne sont pas de simples lieux de repos, mais de véritables étapes qui enrichissent l’expérience globale du chemin.

Hébergements insolites qui égaient le parcours

L’un des aspects les plus fascinants de ce chemin, ce sont les hébergements que l’on découvre en cours de route. Chaque nuit peut être une aventure en soi. J’ai été marquée par plusieurs endroits uniques :

  • des chambres d’hôtes dans des fermes locales,
  • un ancien moulin transformé en auberge,
  • ou encore des nuits sous les étoiles en bivouac dans des coins isolés.

Ces lieux ont en commun d’être tenus par des personnes passionnées qui ont fait le choix de partager leur amour pour ce territoire.

“Je me souviens notamment d’une nuit passée dans une petite cabane perchée en lisière de forêt, un véritable nid douillet après une longue journée de marche.”

Voici donc mon « Carnet de voyage » sur le Chemin de Stevenson

J’ai eu la chance de parcourir le Chemin de Stevenson à plusieurs reprises, à travers les saisons, et chaque fois, j’ai redécouvert ce territoire avec des yeux neufs. Ce chemin, c’est avant tout une rencontre avec des espaces grandioses, une nature brute, des moments simples mais marquants. Voici quelques-unes de mes escapades, racontées au fil des saisons.

Novembre glacial sur le Mont Lozère

Ma première vraie rencontre avec le chemin s’est faite en hiver, au début du mois de novembre. L’Association Stevenson organisait une randonnée en partenariat avec le Parc pour tester un dispositif audio pour les randonneurs. J’ai sauté sur l’occasion : cinq jours pour marcher, retrouver des amis et partenaires que j’appelle tout au long de l’année, et surtout me perdre dans ces grands espaces que j’adore.

Ce qui me revient immédiatement à l’esprit, c’est le froid. Un froid saisissant, glacial, qui enveloppait le Mont Lozère. Le silence était total, à peine troublé par le vent et le crissement de mes pas dans la neige naissante. Mais je me souviens aussi du bonheur simple de sortir un café bien chaud de mon thermos, de me réchauffer les mains et le cœur avant de repartir.

L’automne flamboyant à Chasseradès

Quelques mois plus tard, je suis repartie sur le chemin, cette fois en plein automne, pour un repérage avec Thierry, mon collègue. Nous devions rejoindre Chasseradès, et je me souviens encore de cette montée interminable, mais quelle beauté ! Les arbres flamboyaient dans toutes les nuances d’or et de rouge. Je me suis arrêtée plusieurs fois pour prendre des photos. Je n’ai pas pu résister, tellement le spectacle des feuilles d’automne était saisissant.

Je n’ai regretté cette pause que lorsque j’ai dû rattraper Thierry à toute vitesse. Mais franchement, cela valait le coup. Ces couleurs, ces paysages, c’est ça l’automne sur le chemin de Stevenson.

L’été, à la rencontre du Velay et du Gévaudan

En été, je suis revenue, toujours attirée par ce territoire que j’aime tant. C’était en 2019, je crois. Cette fois, l’objectif était simple : m’imprégner de l’ambiance du Velay et du Gévaudan, passer quelques jours à marcher, à découvrir les villages, et à discuter avec les gens.

Olivier m’a dit un jour : « Pour comprendre un territoire, il faut s’y plonger souvent. » Il avait raison. Sur ce chemin, j’ai découvert des personnes extraordinaires : un jeune restaurateur qui se réinventait, une retraitée pleine d’énergie avec un projet de chambres d’hôtes, et bien sûr, Marie-Ange et ses ânes, figures incontournables.

Et puis, il y avait l’ambiance festive au lac du Bouchet, les campings sous les nuages… Ce territoire a tant à offrir.

Printemps fleuri dans les Cévennes

Enfin, au printemps, j’ai emmené des amis avec moi pour un bivouac d’une semaine dans les Cévennes. Nous avons passé la majeure partie du temps autour de la Barre des Cévennes, et que dire ? C’était magnifique. Les genêts étaient en fleur, et je dois dire que leur éclat me laisse encore sans voix. Leurs couleurs vives, sur fond de ciel bleu, c’était presque irréel.

Et puis, il y avait les nuits. Les ciels étoilés comme je n’en ai jamais vu ailleurs, loin de toute pollution lumineuse. On partageait des tartines de beurre de cacahuète sous les étoiles, avec l’impression d’être hors du temps. Que demander de plus ?

Conclusion : Un chemin à vivre au fil des saisons

Le Chemin de Stevenson, c’est un voyage à travers les saisons, un territoire qu’on redécouvre à chaque pas, à chaque rencontre. Ce chemin n’est jamais le même selon la période de l’année, et c’est ce qui le rend si particulier. J’y retourne dès que je peux, et je sais que chaque fois, il m’offrira de nouvelles découvertes.